Séartz est un seuil, un passage où deux énergies minérales se rencontrent, se cherchent, s’affrontent, puis se fondent.
Le quartz rose, porteur d’une vibration douce, expansive, presque céleste, entre en résonance avec l’épidote, plus dense, viscérale, profondément ancrée dans la matière. Leurs pigments naturels, travaillés à l’état brut, deviennent souffle et mémoire, matière vivante.
Sur la toile, rien n’est figé. Les formes se répondent, se contournent, s’infiltrent l’une dans l’autre. Les limites se tracent et se dissolvent tout à la fois. Le rose pâle, irisé de bleus et de verts glacés, s’étend au cœur d’un territoire plus brut, organique, presque terrestre.
On ne sait plus qui domine. L’épidote, ancrée, vibrante, cherche à encercler sans écraser. Le quartz, plus diffus, presque céleste, semble flotter tout en s’ancrant. L’un ne va pas sans l’autre. Cette toile incarne cette tension fragile et féconde entre deux mondes qui s’opposent pour mieux s’unir.
Comme dans le yin et le yang, les polarités coexistent, s’interrogent, s’équilibrent dans une tension fluide, mouvante.
Séartz n’est pas un lieu. C’est un battement, une vibration, une frontière vivante. L’instant suspendu où quelque chose commence — ou peut-être, se transforme.